La recherche d'une langue fédératrice à cette Europe qui nait à peine (nous sommes en 1992) sert de prétexte à Claude Hagège pour nous parler des langues européennes au cours des âges, de leurs conflits et leur histoire, de leurs différences et de leurs similitudes, des nations qui s'en servent pour se définir ou qui sont définies par elles.
L'emprunt n'est pas le seul procédé néologique, si important qu'il soit. On recourt également au calque, aux moyens internes produisant des mots composés et des mots dérivés, ou encore à l'extension de sens, appliquée à un mot déjà existant dans le fonds autochtone. De ces procédés, le premier peut être retenu ici comme illustration de la manière variable dont est vécu le rapport avec la langue. Un mot-calque est celui que l'on forme en décalquant un mot étranger à l'aide d'éléments constituants qui, eux, sont autochtones, chacun étant la traduction de l'un des éléments constituants du terme étranger. Autrement dit, la structure est importée, mais le matériau est local.Bien que paru en 1992 et se basant sur une bibliographie des années 80 (le nombre de locuteurs de nombreuses langues étant souvent tiré d'un ouvrage de 1975), ce livre offre un bon panorama historique, géographique et linguistique des langues parlées en Europe. Un résumé détaillé de l'ouvrage en question vous permettra d'en savoir plus.
Le souffle de la langue, voies et destins des parlers d'Europe (éditions Odile Jacob, 1992, 295 pages), écrit par Claude Hagège, né en 1936, linguiste français professeur au Collège de France.
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