Le site WikiLeaks permet de publier des documents de façon anonyme afin que les fuites d'informations les plus sensibles soient possibles tout en protégeant les sources. Son fondateur Julian Assange a été très vite secondé par l'auteur de ce livre, Daniel Domscheit-Berg, qui raconte l'histoire de cette association vue de l'intérieur, tout en montrant certaines facettes de la personnalité de Julian (que l'on retrouve d'ailleurs dans un autre ouvrage sur ce blog : Menace sur nos libertés).
Parmi les scoops et les affaires qui ont fait connaître le site, on retrouve la banque suisse Julius Bär, la Scientologie, la Kaupthing Bank islandaise, les documents sur la guerre en Afghanistan, les câbles diplomatiques américains, et bien d'autres encore.
On y apprend surtout le côté artisanal des débuts qui a tardé à passer du prototype de la mise en œuvre de l'idée initiale à sa réalisation plus aboutie (l'histoire s'arrête fin 2010), mais aussi quelques problématiques techniques, celles du financement, de l'anonymisation des documents, ou de promotion par les médias traditionnels pour que les centaines de milliers de documents publiés aient une véritable visibilité.
Après notre apparition triomphale au 26C3 fin 2009, Julian et moi sommes retournés début janvier 2010 à Reykjavik nous occuper de l'IMMI. L'Icelandic Modern Media Initiative était destiné à faire de cette île le pays doté des lois de protection des médias les plus efficaces possibles. Nous en avions déjà promu l'idée, mais maintenant il s'agissait de la mettre en œuvre. Nous avions prévu de boucler la tâche en deux ou trois semaines.Ce que l'on y découvre sur la personnalité de Julian Assange ne le rend pas des plus sympathiques. Paranoïaque, menteur et dictatorial, voilà comment le présente l'auteur dans un portrait qui se veut totalement transparent.
En Allemagne, nous avions déjà contribué à faire invalider par le ministre de la Famille la loi de blocage d'accès aux contenus des sites Internet. À la fin du mois de novembre, le président de la République fédérale de l'époque, Horst Köhler, avait refusé d'apposer sa signature à cette loi. Il s'agissait maintenant de faire monter au Parlement islandais un projet de loi spécifique.
Le film Le cinquième pouvoir, qui sort en France en décembre 2013, retrace lui aussi l'histoire de cette organisation.
Inside WikiLeaks (éditions Grasset, 2011, 330 pages), a été écrit par Daniel Domscheit-Berg, activiste allemand et ancien porte-parole de WikiLeaks, et traduit de l'allemand par Stéphanie Alglave, Cybèle Bouteiller, Myriam Gallot et Mathilde Régent.
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